Le développement des cas d’usage IA pour la fonction juridique

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Le club des Legal Changers, initié par l’EDHEC Augmented Law Institute en partenariat avec le groupe Septeo, est une communauté sélective de leaders visionnaires dans le domaine juridique.
Nous réunissons des Directeurs Juridiques (DJ) des entreprises les plus influentes et innovantes à travers divers secteurs, pour partager, innover et façonner l’avenir de la pratique juridique.

« Tone from the Top »

Une impulsion venant souvent des dirigeants, s’inscrivant dans une démarche globale au sein de l’entreprise.

Importance de la formation

Apprendre à prompter n’est pas suffisant. Une compréhension des fondamentaux et des enjeux éthiques et juridiques de l’IA est importante.

La formation ne suffit pas à embarquer tout le monde. Leadership et désignation de « champions » aident à entrainer les équipes dans un même mouvement.

Dépasser les limites de la première étape

La première phase d’utilisation « basique » (rédaction d’emails, résumé de documents, de compte-rendus, etc.) donne satisfaction

La déception apparait quand il s’agit d’utiliser les mêmes solutions « basiques » pour des usages plus spécifiques, ce qui génère de la frustration et de l’éloignement

Le recours à des consultants n’est pas nécessairement opportun tant que les bons cas d’usage ne sont pas identifiés.

Avancer dans les cas d’usage

Selon les DJ, il peut s’agir d’utiliser un agent conversationnel créé pour l’ensemble de l’entreprise, pour ensuite l’entrainer avec les données propres à la DJ et au cas d’usage en question. Ou il peut s’agir de « faire ses courses sur le marché ». Parfois, une combinaison des deux, sachant qu’il y a un impératif budgétaire.

Plusieurs cas d’usage sont identifiés : en premier lieu, la gestion des contrats. Des gains de temps sont ici soulevés par certains, ce qui permet aux juristes de basculer sur la négo et l’accompagnement des dirigeants dans le cadre des transactions. Le cas des M&As est également mis en avant (avec un découpage par type de tâches), de même que la compliance, la création d’une doctrine interne sur les dossiers, la propriété intellectuelle.

Sécurité et confidentialité

Une priorité pour les DJ, en particulier concernant les données utilisées.

Cela peut conduire à proscrire les solutions « grand public » pour certains cas d’usage

Les exigences de sécurité et confidentialité peuvent conduire à « verrouiller » fortement certaines solutions, qui peuvent alors s’avérer avoir moins d’impact. Il y a un équilibre à trouver.

Intelligence collective

Se développe un partage des bonnes pratiques et une remontée des cas d’usage dans les groupes d’utilisateurs et/ou selon une gouvernance structurée.

Des échanges s’engagent avec les cabinets d’avocats afin de benchmarker les solutions technologiques qu’ils utilisent et/ou qu’ils développent et, le cas échéant, voir dans quelle mesure elles pourraient être fournies à la DJ. Peut-être un nouveau marché pour les avocats ?

Productivité

En dehors des cas d’usage simple et aussi de la gestion contractuelle, la réalité des gains de productivité reste à documenter et à démontrer, au-delà des discours marketing, d’autant que les juristes d’entreprise utilisent rarement des time sheets.

Les legal ops peuvent ici jouer un rôle important afin de trouver les leviers d’efficacité.