Entretien avec Badou Sambagué,
Avocat Associé | Mandataire sportif | Players Representative. BS LAW – BS GROUP Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Quel est votre parcours professionnel ?
Avant de prêter serment devant la Cour d’Appel de Paris, j’ai été footballeur pendant plus de 10 ans.
Je suis diplômé en droit du sport, droit des affaires et en économie de la propriété intellectuelle.
Après des expériences à New York (USA) et au sein de plusieurs cabinets d’affaires parisiens, j’ai crée le cabinet BS LAW et la société BS GROUP particulièrement dédiés aux sportifs afin de répondre à leurs attentes, par une approche globale, stratégique et sur-mesure. Je suis membre de l’Association Internationale des Avocats du Football (AIAF), l’Association des Avocats Mandataires Sportifs (ADAMS) et l’African Business Lawyers’ Club (ABLC) et j’enseigne le droit du football à l’Université Paris I – Panthéon Sorbonne et l’Université de Lille.
Je suis également co-Responsable de la commission Avocat mandataire sportif du barreau de Paris. Madame la Ministre Élisabeth Moreno (Ministre déléguée à l’Égalité femmes-hommes, à la Diversité et à l’Égalité des chances) m’a décerné le diplôme du mérite pour mes actions aux côtés des sportifs binationaux.
Pourquoi avoir choisi le métier d’avocat mandataire sportif ?
Mon double cursus de juriste et sportif de haut niveau m’a naturellement orienté vers cette activité qui fait appel à la fois à des compétences juridiques et sportives. Comprendre les problématiques juridiques et sportives que peuvent rencontrer les athlètes de haut niveau sont l’essence même de cette activité.
Quelles sont les spécificités de ce métier ?
- Maîtriser les aspects juridiques de la discipline sportive concernée
- Maîtriser les règles et les enjeux de cette discipline
- Disposer d’un réseau développé
Qu’est-ce qui le différencie du travail d’agent de sportifs ?
L’AMS est un avocat. Il dispose d’une expertise juridique tirée de 8 années d’études après le BAC
L’Avocat est soumis à des règles déontologiques propres à la profession d’avocat. Il dépend du Bâtonnier et non d’une Fédération
Le marché a-t-il davantage besoin d’avocats bénéficiant de cette expertise ?
La présence et l’expertise est devenue une évidence. La spécialisation apparaît extrêmement importante pour les sportifs et leur famille qui sont aujourd’hui dans une logique d’anticipation et de conseil en amont des difficultés.
En quoi la décision du 14 octobre 2021 de la Cour d’appel de Paris ne vient-elle pas donner un coup de frein à ce besoin ?
La décision du 14 octobre 2021 ne constitue aucunement un coup de frein à l’activité. Premièrement, la loi de 2011 est en vigueur et elle constitue le socle de l’activité d’AMS. Deuxièmement, la raison d’être de cette loi est de donner une alternative aux sportifs entre un professionnel licencié d’une fédération sportive (l’agent sportif) et un professionnel au double cursus à la fois sportif et juridique qui dépend d’un Bâtonnier (l’AMS) et ce besoin est grandissant.
Que diriez-vous a un avocat en exercice qui hésiterait à se lancer ?
Si l’expérience est manquante, l’expérience s’acquiert sur le terrain. Si le réseau et l’expertise juridique est manquante, la formation* lancée en collaboration avec l’EDHEC Augmented Law Institute permet d’y remédier.
*Formation Avocat Mandataire sportif, disponible sur lejuristededemain.com
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