“Non à la tentation cybernétique”

Entretien avec Thomas Saint Aubin, Co-fondateur de Seraphin.legal

Thomas, que disent vos partenaires, vos équipes de vous ?

Créatif et déterminé !

Et vos ennemis ?

Je parlerais plutôt de challengers. Je
suis toujours très demandeur de leurs précieux feedbacks que je prends en compte mais que je garderai pour moi !

 

Votre pitch-CV en une ligne, c’est possible ?

Un juriste qui s’est approprié la technologie pour développer les outils de la direction juridique augmentée : collaborative, connectée et agile.

 

Vos 5 compétences issues du Référentiel et pourquoi ?

Que ce soit lors d’échanges avec nos clients, de webinars ou dans le cadre du podcast “Paroles de Juristes”, nombreux sont les juristes d’entreprise à nous avoir confié qu’ils s’étaient formés de manière autonome pour optimiser les méthodes de travail en Direction Juridique.

Pour ce faire, je pense que les 5 compétences ci-dessous sont actuellement essentielles à la bonne conduite de ce type de projets.

# 1 Développer une vision et une stratégie des technologies juridiques pour son organisation

# 2 Optimiser la rédaction de contrats mais aussi la gestion de contrats
# 3 Coder des projets juridiques mineurs en vue d’automatiser certaines tâches
# 4 Manager les enjeux éthiques et juridiques de l’IA
# 5 Pratiquer le langage juridique clair

Une citation d’un film, d’une chanson, d’un livre pour qualifier selon vous ce qu’est la transformation du droit et pourquoi ?

La cybernétique et le management font naître un pouvoir pleinement scientifique réduisant le fonctionnement de la société à des codes, des algorithmes, des programmes, des logiciels. Le code devient la norme. L’évolution du droit en est l’illustration’’

Chez Seraphin.legal, nous rejetons cette tentation cybernétique !

Plus qu’une transformation numérique du droit, nous sommes convaincus de vivre une transformation du droit. En traduisant au quotidien le droit dans le code, nous voulons contribuer à repenser l’application des règles et innover dans la gouvernance de cette nouvelle société.

Nous ne sommes pas transhumanistes et veillons à réguler l’intelligence artificielle que nous développons au quotidien. Avec nos partenaires, comme l’EDHEC Augmented Law Institute, nous veillons à former les juristes au management éthique et juridique de l’IA.

Avec nos clients, nous préfigurons un juriste augmenté par la technologie et l’interprofessionnalité, pour contribuer à l’accès au droit et revisiter l’offre de valeur du juriste.

D’ailleurs nos clients, comme Julie Ledieu (Ex-Leroy Merlin), nous le rappellent eux-mêmes, : “dans une entreprise où la proximité, le sens du service sont très présents, même en service interne, la digitalisation ne met pas de barrières, n’éloigne pas forcément les gens. L’idée n’est pas de supprimer tout contact humain.”

Je pense que nous vivons la plus grande transformation du droit depuis le code napoléonien et que la technologie peut et doit nous permettre de mieux mettre le droit et ses praticiens au service des humains et rendre in fine la pratique juridique plus humaine.